top of page

UNE CHENILLE DANS LE COEUR

Que se passe-t-il quand une enfant, contrainte de vivre dans un corset de bois trop étroit, rencontre un bûcheron un peu sauvage qui a coupé tous les arbres ? Tous, pas tout à fait...

Se crée alors, autour du dernier arbre du pays, un duo inattendu dans un monde où la nature décline.

Une aventure pleine de poésie et d’espoir

 

Mise en scène/Costumes : Marie Harel

Jeu : Olivier Corcolle, Sofy Jordan

Lumière : Camille Meneï  

Captation/Support visuel : Agnès Maury

Dans ce monde il y a une petite fille qui a grandi sans parent, elle a été privée physiquement de colonne vertébrale.
Comment grandit-on sans parent ? Sans colonne vertébrale ? Sommes-nous amenés à être plus faible ou au contraire plus solide, plus déterminé ? Dans ce monde, il y a aussi un bûcheron dans une grande solitude, englué dans un conformisme soumis au poids de la tradition, de l’héritage familial. Il se trouve être bûcheron comme son père et son grand-père avant lui, sans vraiment l’avoir choisi ! Finalement un carcan moins visible que celui de l’enfant mais plus insidieux. C’est un personnage à qui il a été délicat d’attribuer un âge. Il est comme un enfant qui ne voudrait pas devenir adulte, qui serait plus spectateur qu’acteur de sa vie. Il se crée des rituels, des habitudes pour combler son immense solitude. Comme s’il cherchait à baliser sa vie pour y poser des repères. Deux personnages orphelins livrés à eux-même qui ont poussé dans deux directions différentes mais qui inévitablement auront besoin l’un de l’autre.

Le monde dans lequel nous vivons nous, est un monde de compétitivité extrême, où le travail est omniprésent dans la vie de chacun. A travers l’histoire du Bûcheron on montre des rapports humains qui doivent être privilégiés à la rentabilité. On aborde ainsi le chômage, la solidarité par le biais d’images métaphoriques. Des thèmes auxquels les enfants sont confrontés, dont ils entendent parler.

La solidarité, l’espoir mais aussi l’environnement sont abordés.
Le Bûcheron parle de «désert» quand il décrit le paysage qui l’entoure. Nous avons ancrer ces personnages au coeur d’une nature dévastée par l’avidité et la négligence des hommes. L’accent est mis sur la progressive destruction de l’environnement en exposant un paysage apocalyptique, massacré par la main de l’homme cherchant à faire du profit.

L’Enfant : Et notre histoire à nous ?

 

Le Bûcheron : J’en veux pas, moi, d’une histoire à nous. Même du commencement d’un début j’ en veux pas ! Avec personne j’en veux, alors c’est pas pour en faire une avec une petite chenille qui vient tout me remuer et qu’est même pas... qu’est toute...

 

L’Enfant : Même pas quoi ? Toute quoi ?

 

Le Bûcheron : Toute... pas normale... T’es pas normale, et moi j’aime pas. Moi j’aime les enfants normaux, qui grossissent sans se poser de questions dans un bon élevage normal. Les tordus, les boiteux, les qui-bavent, les qui-louchent, les rachtocs, ça m’énerve et ça sert à rien ! Les bons enfants normaux, ça respire et ça court partout sur la Terre, alors tu peux me dire pourquoi que je m’embêterais avec une abimée ? Surtout une qui s’étouffe et qui me grimpe dans mon arbre en inventant des mensonges ! Alors celle-là, c’est le pompom des ratés qui servent à rien et que je peux pas sentir ! À quoi ça sert une  fille comme toi ? Tu peux me le dire ?

bottom of page